L'Arpajonnais
A la fin du siècle dernier, le Hurepoix, grande plaine fertile,
est essentiellement agricole. La culture y est abondante, mais le
manque de communication vers le "ventre" de Paris freine
son expansion.
Dès 1876, les communes concernées au sud de Paris demandent la
construction d'un chemin de fer les reliant directement à la capitale.
Le but de cette ligne est de transporter les voyageurs, d'acheminer
les produits maraîchers vers les halles centrales rénovées en 1866
par Baltard, ainsi que d'écouler l'abondante production des carrières
de grès et de meulière de La Ville du Bois et de Nozay.
Son importance économique attise les rivalités. Différents projets
sont étudiés puis abandonnés. Finalement, une convention est signée
entre le ministre des travaux publics et la "Compagnie de chemin
de fer sur route Paris-Arpajon" et la déclaration d'utilité
publique est signée le 13 février 1891 par le Président de la République
Sadi Carnot.
Les travaux sont commencés en février 1891 et se termineront en
mai 1894 avec plus d'un an de retard.
L'ouverture se fait par sections :
|
Porte d'Orléans - Antony le 27
avril 1893 |
|
Antony - Longjumeau le 15 août
1893 |
|
Longjumeau - Montlhéry le 5 février
1894 |
|
Montlhéry - Arpajon avec embranchement
vers Marcoussis le 1er mai 1894 |
La longueur de la ligne est de 37 kms, dont 5 kms dans Paris. L'embranchement
de Montlhéry à Marcoussis (place de l'Eglise) totalise 3 kms.
Dès 1899, de Paris à Antony, le "P.A." est électrifié.
Le reste de la ligne sera jusqu'à la fin "à vapeur", avec
tous ses inconvénients.
En plus des transports maraîchers (les transports vers les halles
de Paris atteignaient 52 wagons par nuit en 1929), le tourisme se
développe le long de la ligne. Les parisiens vont le dimanche en
excursion et visitent les nombreux monuments historiques dont le
plus célèbre est la Tour de Montlhéry.
Aux environs de 1920, la circulation automobile (voitures et camions)
commence à envahir les routes et les villes. Dès 1930, il est question
de supprimer les trains maraîchers et de les remplacer par des camions.
Le trafic marchandises cesse le 5 octobre 1936 sur toute la ligne
ainsi que le trafic voyageur entre Longjumeau et Antony. Le 15 décembre,
c'est au tour de la section Longjumeau - Arpajon et enfin, le 25
janvier 1937 c'est l'arrêt total de la circulation sur le tronçon
restant entre Paris et Antony.
(Bibliographie : Il était une fois l'Arpajonnais
- Jacques Peyrafitte - Editions Amatteis)
Cartes postales et images (série 1) (série
2)
|