Petite histoire des Rues et Chemins de MONTLHÉRY
(en partie, extraits d'ouvrages de François
Fort, Antoine Antonakis, André Jouanen et avec la participation
de la Société
Historique de Montlhéry))
Merci de nous faire part
de toutes précisions ou compléments qui pourraient être apportés
aux lignes qui suivent.
Le
nom de nos chemins et lieux-dits sent bon le vieux terroir de la
"DOULCE FRANCE". Ils ne sont jamais le fait du hasard
et s'expliquent toujours par une situation
géographique, historique, une particularité du sol ou un nom de
personne (antroponyme). Les recherches dans les ouvrages de toponymie
en Ile de France ont donnés les résultats qui vont suivre. Certains
ne manquent pas de pittoresque. Souhaitons qu'un regrettable modernisme
ne vienne porter atteinte à ces noms.
Les noms de A à L
Les noms de M à Z
Visite virtuelle de la ville
Rue Alexandre
Prou
Maire de Montlhéry de 1879 à 1888 et également
Directeur de l'Institution scolaire qui portait son nom rue de
la Chapelle. L'actuelle rue de la Chapelle Saint-Pierre prolonge
la rue Alexandre-Prou. La rue ou le chemin de la Chapelle St-Pierre
commençait autrefois en haut de la rue de la Poterne, à
l'endroit où se trouvait effectivement la Chapelle (Prieuré
St-Pierre-St-Laurent) et se terminait rue des Moulins. C'est sa
partie supérieure, entre la rue de la Poterne et le chemin
des Louis Blancs, qui a reçu le nom d'Alexandre Prou, la
partie inférieure conservant son nom.
Rue des Archers
Le
bas de la rue des Archers était anciennement la Voie des
Surs. En souvenir des soeurs qui gérèrent
pendant des siècles l'hospice du 13 Grande Rue et qui empruntaient
ce chemin pour se rendre à la basilique de Longpont.
Quand l'école publique du Parc Mirablon fut construite,
il semblait impossible qu'elle put se trouver à une adresse
aussi peu " laïque ". Il fut donc décidé
de la renommer Rue des Archers.
Ce nom faisant lui-même référence aux archers qui participèrent
à la bataille du 16 juillet 1465. L'historien
Comines raconte "que les archers du côté des Bourguignons
étaient sans souliers, que chacun avait une planche plantée devant
soi pour parer les coups et que plusieurs pièces de bois avaient
été défoncées pour les faire boire et leur donner du coeur ...".
Cette rue à été tracée sur les anciennes fortifications.
Chemin d'Argenlieu
Paul Fort, auteur impénitent de nombreux jeux de mots,
avait désigné sous le nom d'Argenlieu, l'ensemble
que représentaient sa maison et les petits champs autour
car cet endroit lui tenait lieu d'argent.
Allée des Ballades
Chemin qui reliait le domaine d'Argenlieu où habitait Paul
Fort au centre-ville. Son nom fait référence
aux Ballades françaises, oeuvre majeure de Paul Fort. Cette
voie fut inaugurée le 13 mai 1979.
Rue Baudoin
Nom d'une famille de Montlhéry qui céda des terrains à la ville.
Les Becquerettes (lieu-dit)
Soit : moulin bruyant, soit : lieu où se réunissaient les femmes
bavardes.
Allée des Cerisiers
Anciennement Chemin du Bel Egout, cette voie a été
renommée en 1979 à la création de la route
des Templiers.
Egout n'a pas ici le sens un peu péjoratif qu'on lui donne
aujourd'hui et qui désigne une canalisation destinée
à collecter les eaux usées.
Il s'agit ici d'un ruisseau : le Mort ru (ruisseau mort car il
ne coule que pendant les périodes humides) qui reçoit
les eaux de surface et souterraines du plateau argileux de Nozay.
Pont des Belles Dames
Du nom de l'ancien lieu-dit des "Belles Dames". Ce
pont fut construit en 1972 pour assurer la liaison avec la route
de Nozay. Lors du discours d'inauguration, Maurice Picard prononça
ce couplet composé pour l'occasion :
" Sur la Route Nationale 20 devenue fleuve,
Il fallait bien qu'on y passât.
Alors, on appela Massat (l'ingénieur des Ponts et Chaussées)
Afin qu'un pont il y lança,
Vers les Belles Dames évidemment,
Afin qu'ensemble on y dansât "
Impasse des Berthes
Nous n'avons pas connaissance d'un nom plus ancien que celui
actuel, qui vient du nom d'une ancienne famille de Montlhéry.
Cette voie apparaît déjà sur les plans de
1810.
Chemin des Bezones
Anciennement Chemin des Coquilles ou des Bezones. Renommé
Chemin des Bezones à la fin du XXème siècle,
le nom de Chemin des Coquilles étant alors attribué
au sentier reliant le Chemin des Pommeraies au Chemin des Bezones.
Le cadastre de 1938 indique comme nom de lieu-dit " Les Bezonnes
ou le Clos à l'âne ".
Chemin de Biron
Ce chemin est mentionné pour la première fois en
1526. L'origine du nom pourrait être dans le vieux parler
local où " Biron(ne) " désignait une personne
très sale.
Rue
Blanche de Castille
Elle doit évidemment ce nom à la reine Blanche
de Castille, épouse de Louis VIII, mère de Saint-Louis
(Louis IX), qui a plusieurs fois séjourné à
Montlhéry entre 1223 et 1229 et s'est réfugiée
au château avec son fils encore enfant au début du
règne de celui-ci.
Cette appellation est relativement récente (vers 1970),
la rue s'appelait précédemment Rue de la Souche.
L'actuel château de la Souche se trouverait à l'emplacement
d'un ancien bâtiment appelé " Maison de la Reine
Blanche ".
Ruelle des Bois
Ce chemin a longtemps porté le nom de chemin des Loups. Le territoire
faisait partie de la grande forêt d'Aequalina qui s'étendait de
Versailles et Rambouillet jusqu'aux rives de l'orge, et se continuait
par la forêt de Sequigny. Pendant des siècles, les loups arrivaient
jusqu'aux portes de Paris.
Chemin et Allée de
la Porte de la Borde
Ces deux voies tirent leur nom de la Porte de la Borde, porte
qui fermait les fortifications à
l'est de la ville. On l'appelait aussi porte du Levant. Une tour,
probablement reconstruite assez récemment, subsiste à
l'angle de la Rue des Archers et de la Rue du Docteur Ogé.
Rue Bordet (des Bourdels
ou Bourdais)
Nom d'une famille de Montlhéry qui céda des terrains
à la ville pour améliorer ou élargir la rue
(anciennement rue de la Cordonnerie). Ce nom est déjà
présent dans les minutiers de 1684.
Chemin des Bourguignons
Anciennement Chemin des belles dames et nommée ainsi en
1973, cette voie conduit à l'emplacement du champ de bataille
du 16 juillet 1465 et au cimetière des Bourguignons.
Afin d'éviter les épidémies après
la bataille, les milliers de cadavres des soldats de Charles le
Téméraire, comte de Charolais, et du roi Louis XI
furent enterrés à la hâte dans deux fosses
communes, après avoir été salés pour
mieux se conserver dans la chaleur de juillet. En 1900, on chantait
encore le refrain :
" Bourguignon salé,
L'épée au côté,
La barbe au menton,
Attends, Bourguignon ! "
Place des Capétiens
Il a été donné à cette place le nom
de la dynastie capétienne. Thibault File-Etoupe, premier
seigneur de Montlhéry était l'un des barons de Hugues
Capet, premier roi capétien en 987.
Chemin des Champs Jolis
Ce nom est mentionné pour la première fois en 1663.
Inutile de préciser qu'on ne peut en rien juger de la qualité
de la terre, à tel ou tel endroit, il y a trois ou quatre
siècles, par celle que nous y voyons aujourd'hui.
Rue de la Chapelle
Au numéro 22 se trouve l'ancienne chapelle Royale de l'Assomption
construite en 1708 par J.B. Bodin-Desperrières, procureur
du roi.
En effet, au début du XVIIIème siècle, le
nombre des habitants s'étant accru, l'église de
la Trinité était devenue insuffisante pour accueillir
tous les fidèles.
On y trouve aujourd'hui une carrosserie. Les hôteliers
et aubergistes se trouvaient dans cette rue. C'était alors
la voie principale de la ville, la grande route de Paris à
Orléans qu'empruntaient voyageurs, cavaliers et coches.
Rue de la Chapelle Saint-Pierre
La chapelle de Saint-Pierre située dans la première enceinte
du château, fut réunie au monastère de Longpont
sous le règne de Louis VII au début du XIIème
siècle puis, démantelée vers la fin du XVIIIème
siècle.
L'actuelle rue de la Chapelle Saint-Pierre prolonge actuellement
la rue Alexandre Prou, ancien maire de Montlhéry de 1879
à 1888.
La rue ou le chemin de la Chapelle Saint-Pierre commençait
autrefois en haut de la rue de la Poterne, à l'endroit
où se trouvait effectivement le Prieuré Saint-Pierre
et Saint-Laurent et se terminait rue des moulins.
C'est sa partie supérieure, entre la rue de la Poterne
et le chemin des Louis Blancs, qui a reçu le nom d'Alexandre
Prou, la partie inférieure conservant son nom. Cette situation
est regrettable, dans la mesure où l'emplacement de l'ancienne
chapelle Saint-Pierre se trouve maintenant éloigné
de la rue portant son nom !
Chemins des Chaperons
Anthroponyme ou terme de botanique : l'aconit napel,
qui poussait en abondance sur ces terres : plante vénéneuse, d'un
vert sombre, à fleurs bleues, de la famille des renonculacées
possédant un pétale supérieur en forme de casque ou chaperon.
Rue aux Chats
Le nom viendrait des chats attirés par les dépendances
d'une boucherie de la Grande Rue où l'on vendait les carcasses
et abats des animaux. Ce nom est déjà mentionné
sur les plans de 1810.
Allée des Chevaliers
Cette rue a été créée vers 1970.
Son nom évoque évidemment la chevalerie du moyen
âge et la bataille de Montlhéry.
Rue Ernest Chesneau
Secrétaire général de la mairie de Montlhéry, mort en déportation
en 1945. Cette rue s'appelait anciennement rue de la Ferronnerie
où l'on trouvait la plupart des artisans : Maréchal Ferrand, bourreliers,
savetiers, serruriers, tonneliers, tailleurs, ...
Rue Christophe de Saulx
Du nom du fief de Christophe de Saulx. Christophe de Saulx était
l'intendant d'Olivier de Clisson pour le compte duquel il administrait
Montlhéry (XIVème siècle). Dans certains actes des
XVIIème et XIXème siècles, la rue est appelée
Rue Brûlée, probablement en raison d'un incendie important l'ayant
endommagée.
Rue
du Clos Bouquet
C'est au début du XVIème siècle que le sentier
du " Petit Montlhéry " à la Porte de Paris,
aujourd'hui rue du Clos Bouquet fut tracé. A l'époque
de l'exploitation de l'Arpajonnais, au début du XXème
siècle (conseil municipal du 8 juillet 1904), elle a pris
le nom de Rue de la Gare. Le clos apparaît déjà
sur les plans de 1810.
Chemin des Coquilles
Désigne des terrains où abondent les fossiles marins.
Il convient de rappeler qu'à l'ère secondaire, le
bassin parisien était sous les eaux de la mer. Il en émergea
au cours de l'ère tertiaire, et les fleuves, creusant leurs
vallées, dessineront le relief tel que nous le connaissons
aujourd'hui.
L'origine du nom pourrait remonter également au moyen
âge, époque des lointains pèlerinages : Palestine,
Mont Saint-Michel ou plus proches, Longpont sur Orge, Saint-Denis.
Le plus célèbre était celui de Saint-Jacques
de Compostelle.
Les pèlerins qui suivaient toujours le même chemin,
portaient en signe de reconnaissance une coquille Saint-Jacques
suspendue à leurs vêtements.
On partait pour de longs mois et même des années,
seul ou en groupe, au long des chemins où l'on disposait
d'auberges, de dortoirs, de relais organisés par les moines.
Les plus pauvres allaient ainsi, vivant d'aumônes sinon
de rapines, marchant inlassablement, couchant dans les monastères
qui leur réservaient un abri et quelques vivres. Un oratoire
existait en haut de ce chemin servant de guide aux pèlerins.
Rue Alfred Cornu
Voie nouvelle créée en 1990. Alfred Cornu (1841-1902)
se servit du donjon de la tour de Montlhéry en 1874 pour
calculer la vitesse de la lumière entre le donjon et l'Observatoire
de Paris distants de 23 kms. Il arriva au bon résultat
de 300 400 km/seconde qui est à rapprocher des 299 793
km/seconde déterminés par les méthodes modernes.
Chemin des Corveaux
Du nom de l'ancien lieu-dit " Fond de Corveau ". Ce
nom pourrait venir soit de celui d'un ancien propriétaire
de parcelle, soit de la forme latine de corbeau (corvus). Cette
dernière hypothèse est étayée par
l'existence d'un lieu-dit tout proche dénommé "
Les Basses Corneilles ".
Allée du Coupendeau
Du nom d'un lieu-dit de la ville qui était orthographié
" Coupendo " sur les plans d'intendance de 1787.
Chemin de la Croix du Mesnil
Ce chemin est situé entre la Route Nationale 20, au niveau
du pont des Belles-Dames et plus précisément de
la concession automobile, et le rond-point des Bourguignons. A
la jonction du chemin qui conduisait au Mesnil de Longpont, se
trouvait une croix qui apparaît sur les plans d'intendance
de 1787.
Rue Dame Hodierne
(Anciennement Rue de la Reine Blanche) Dame Hodierne de Gometz
fut l'épouse de Guy, fils de Thibault File-Etoupe, en 1031.
Ils sont tous deux inhumés à la basilique de Longpont.
Dame Hodierne travailla de ses mains à la construction
de cette église. La légende raconte qu'elle allait
elle-même puiser de l'eau à une fontaine voisine
pour aider les maçons qui édifiaient la nouvelle
maison du "Bon-Dieu".
Un jour, elle demanda au forgeron une perche pour porter ses
seaux. Par dérision, ce dernier lui jeta une barre de fer
chauffée au rouge sous les quolibets de sa mégère;
Hodierne s'en servit sans dommage.
Cette barre fut reforgée en croix. On retrouve "La
croix rouge fer" dans la basilique de Longpont à proximité
des 3 visages sculptés à la retombée des
arcs de voûte (Hodierne, le forgeron et sa mégère).
Rue du Docteur Ogé
Maire de Montlhéry de 1919 à 1923. Cette très
ancienne rue s'est appelée rue du Soulier Judas dans sa
portion allant de la place du Marché à la rue de
la Chapelle et rue aux Juifs dans la portion allant de la rue
de la Chapelle à la rue des Archers.
C'est dans cette rue que l'on trouvait les commerçants
: drapiers, épiciers, tisserands, grainetiers, ...
Allée des Ecuyers
Comme pour l'allée des Chevaliers, toute proche, le nom
de cette voie nouvellement créé, fait référence
aux armées du moyen-âge.
Voie de l'Etoile du Mesnil
Prolongement de l'ancienne voie des Surs, empruntée
par les religieuses de l'hospice de Montlhéry pour se rendre
à la basilique de Longpont via la rue des Archers.
La dénomination " Etoile " pourrait être
liée à Notre-Dame de Bonne-Garde car au moyen-âge,
la vierge était couramment appelée " Stella
Dei Mater ", Etoile Mère de Dieu.
Depuis la création de la route des Templiers, le chemin
dans son extrémité côté Longpont est
détourné vers l'ouest et rejoint la rue des Bourguignons.
Place de l'Europe
Place créée en 1984 en référence
à la construction européenne en plein essor. La
distillerie, délabrée suite à l'incendie
de l'auto-école de Jean-Pierre Beltoise, fut démolie
et le carrefour entre les Nationales 20 et 446 réaménagé
(suppression de l'autopont).
Allée François Arago
François
Arago organisa en 1822 l'opération montée par le Bureau des Longitudes
pour calculer la vitesse du son entre le donjon de la tour de
Montlhéry et l'observatoire de Villejuif. Gay-Lussac, Le Verrier
et d'autres savants de l'époque participèrent à ces expériences.
Un coup de canon tiré en haut de la tour, de nuit, était entendu
à Villejuif (distance 18,612 kms). L'expérience
consistait à calculer le temps qui séparait la lueur du canon
du son entendu. Une approximation correcte de 340,885 m/s fut
alors déterminée. (la valeur réelle avoisine
332 m/s)
Rue
Gauché Laurée
Du nom d'une famille de Montlhéry. Egalement sous la dénomination
Gaucher Laurée dans l'ouvrage de Malte-Brun.
La partie basse de cette rue s'appelait anciennement rue du Château
puis rue de la Prud'hommerie.
Elle servait d'accès des fortifications à la salle
de justice.
Grande Rue
C'était autrefois la rue principale de la ville. Elle
portait ce nom dans toute la traversée entre la porte de
Paris (place de la Paix) et la porte Baudry. La partie comprise
entre la rue du Docteur Ogé et la place de la Paix a été
dénommée rue de la Chapelle depuis la construction
de la chapelle de l'Assomption, inaugurée en 1708.
La grande rue était autrefois bordée d'une multitude
d'auberges et de cabarets, Montlhéry étant une étape
traditionnelle sur la route Paris-Orléans.
Rue de Guillerville
La quasi-totalité de cette rue se trouve sur la commune
de Linas. Seul le cour tronçon entre le chemin des poutils
et la route de Marcoussis dépend de Montlhéry.
Le nom provient de l'accès par cette voie à l'ancien
moulin de Guillerville. Ce moulin faisait partie d'un très
ancien fief, dénommé le Buisson, dépendant
du prieuré de Saint-Wandrille voisin. Ce fief fut vendu
dès le Moyen-âge à un sieur Guillaume qui
lui donna le nom de Guillelmi villa (la villa de Guillaume) transformé
depuis en Guierville ou Guillerville.
Chemin de la Guyère
C'est un long chemin qui se prolonge au-delà de la limite
communale sur Longpont. Il devrait son nom au terme de guyère
ou gayère ou encore guayère, maintenant tombé
en désuètude et disparu des dictionnaires, qui désignait
un canal d'irrigation.
Place de l'Hôtel de
Ville
Cette place a été crée en 1964 après
que la ville eut acquis de la famille Meyer (fondatrice de l'entreprise
de transports), la propriété où se trouve
l'actuelle mairie.
La place occupe la partie de terrain comprise entre l'alignement
de la rue et le bâtiment. Des travaux de rénovation
ont été entrepris à l'époque sur la
façade et les abords, en particulier, la création
du perron.
Auparavant, la mairie de Montlhéry était située
27 Grande-Rue, dans l'immeuble de la prévôté,
avec une annexe place du Marché à l'angle de la
rue Luisant, où est installée aujourd'hui l'agence
du Crédit Agricole.
Chemin de la Justice
Il est très ancien et son histoire remonte aux premiers
âges de notre ville à l'époque des grands
barons féodaux puis des prévôts royaux qui,
du Xème au XVIIIème siècle, furent les maîtres
de toute la région.
Son tracé suit d'est en ouest la crête de la colline
qui domine la vallée. A l'origine, cette partie du territoire
n'était pas, comme de nos jours, couverte de grands arbres
qui cachent la vue et, pour les voyageurs venant d'Arpajon, la
ligne du sommet se découpait nettement au nord.
C'est
cet emplacement qui fut choisi par la justice des seigneurs locaux
puis par la prévôté, pour y planter les potences
et fourches patibulaires (gibet composé de deux fourches
plantées en terre supportant une traverse à laquelle
on suspendait les suppliciés) ; destinées à
pendre les condamnés dont les cadavres lamentables se balançaient
à titre d'exemple et à la vue de tous.
Les malheureux, après avoir été jugés
dans l'ancien immeuble de l'Hôtel de Ville (27 Grande Rue
- prisons de la prévôté construites en
1184 par Philippe Auguste) devaient, accompagnés du bourreau,
traverser la ville et gravir les pentes de Montlhéry le
Haut jusqu'au lieu du supplice.
Aujourd'hui, le Chemin de la Justice, bordé de bois et
de coquettes villas, ne rappelle plus cette lointaine époque.
Il est bon cependant qu'il ait conservé (et conserve) son
nom primitif, ne serait-ce que par respect pour tant de drames
dont il fut le témoin.
Rue Joseph Desgouillon (anciennement
Rue des Deux Anges ou Rue du Four)
Joseph Desgouillon fut Maire de Montlhéry de 1934 à
1944. Cette rue fut baptisée au sortir de la deuxième
guerre mondiale en même temps que la rue Ernest Chesneau
en hommage à deux figures montlhériennes.
La piété de nos aïeux voulait que l'on puisse
rencontrer au cours des promenades en ville, ici une statuette
de la Vierge et là la statuette d'un Saint. A Montlhéry,
c'étaient deux anges dont on peut voir encore les niches
dans la maison portant le N° 12.
Ces deux anges peuvent être soit Gabriel et Michel, ayant
apporté les instruments de torture du Christ (en référence
à une icône byzantine) soit les deux anges de l'Assomption,
gardiens de l'église, qui ont élevé Marie
au ciel.
Plus anciennement encore, rue du Four. Le four banal s'y trouvait
(on a compté jusqu'à 11 autres fours en ville).
Il se retrouve aujourd'hui enfermé dans une maison. Il
n'était pas rare de faire son pain soi-même et souvent
de grouper tout un quartier pour faire la cuisson dans un seul
four.
Impasse des Larris
Voie nommée par décision du conseil municipal du
8 janvier 2002. Les larris sont des amas de pierraille qui recouvrent
parfois les masses exploitables de calcaire.
On trouve fréquemment ce mot sur les plans du cadastre
et sur certaines cartes de l'Institut géographique national,
pour désigner les lieux-dits à proximité
des carrières.
Rue de Longpont
Route permettant de rejoindre la ville voisine de Longpont. Cette
ville tire son nom du premier pont de la région, fait de pierre
et de bois, qui fut construit sur l'Orge.
Impasse des Longs Réages
Voie nommée par décision du conseil municipal du
8 janvier 2002 selon le nom du lieu-dit. Ce toponyme est très
répandu en France, il s'agit d'une portion du territoire
communal destiné au fermage.
Chemin des Louis Blancs
Terre de qualité moyenne en comparaison avec le Louis
blanc, pièce de monnaie en argent, de valeur moyenne à
l'époque.
Allée Louis Gay-Lussac
Se reporter au texte explicatif ci-dessus relatif à la
rue François Arago.
Allée
Louis XI
Louis XI (1423 - 1483), roi de France qui affronta à Montlhéry
le comte de Charolais (Charles le Téméraire, futur
Duc de Bourgogne) lors de la fameuse bataille
du 16 juillet 1465.
Rue Luisant
Anciennement rue du Marché aux blés. Les Luisants
sont un très ancien lieu-dit se trouvant entre les fortifications
et la route de Paris à Orléans. Le nom provient
probablement de l'exposition de ce versant au soleil couchant.
Après création de l'abreuvoir aux chevaux (suffisamment
vaste pour qu'ils s'y baignent) vers 1810, elle s'est couramment
appelée rue de la Mare.
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